Dix jours passés en Ecosse valent bien un petit post. Je trépignais depuis des mois à l’idée de ce voyage (en réalité, depuis des années). J’étais tellement sûre d’aimer ce pays ! Et je ne rentre pas du tout déçue car j’ai eu mon lot de paysages fantas-tiques, d’œuvres et d’architectures intéres-santes, de lochs et de falaises, de châteaux en ruine, de randonnées dans les landes de bruyère, de petits déjeuners copieux, de whiskies, de kilts et de tartans, etc.
Mais voyager en Ecosse ça se mérite un peu. D’abord parce que, oui, il pleut. Parfois. En réalité il a fait assez beau durant mon séjour mais il est rare de ne pas avoir d’averse dans la journée. Mieux vaut donc prévoir capuches, imperméables, bottes de pluie et écharpes. Le polaire n’est pas inutile (même en juillet), si l’on prévoit des sorties sur les lochs ou en altitude. La clé du succès de ces vacances : l’anticipation. Si vous avez votre K-way dans la poche, en cas de grain impromptu, ça roule.
Deuxièmement, la voiture est, il me semble, impérative pour découvrir les Highlands. Difficile d’appréhender le pays en restant dans les villes et le réseau ferroviaire n’est pas très développé (des montagnes et des lochs partout…). Par ailleurs, conduire à gauche sur des routes à une seule voie (impossible de croiser une autre voiture, il faut se garer dans les bas-côtés aménagés tous les 100m), fait partie de l’ambiance. Cela permet aussi de découvrir des paysages époustouflants. Evidemment, louer une voiture a un coût non négligeable…
Enfin, les Bed & Breakfast sont les meilleures options pour personnaliser son voyage mais il faut du temps pour comparer les prix et les services des innombrables logements proposés. Mieux vaut s’y prendre assez tôt et le faire progressivement. Le rapport qualité/prix est plus hasardeux dans les grandes villes (Glasgow, Edimbourg) et il est nécessaire de réserver très tôt.
Une fois que l’on a les vêtements de pluie, une voiture confortable (et un GPS) et son parcours de guesthouses, le voyage se déroule impeccablement car les écossais sont patients et vraiment adorables. Sans doute la plus grande découverte de ce voyage c’est l’accueil amical des habitants auquel je ne m’attendais pas. Les paysages sont sublimes comme dans les films, les architectures de MacIntosch à Glasgow sont aussi intéressantes que le laissent envisager les livres d’histoire de l’art, Edimbourg est un concentré de touristes comme prévu, on mange du poisson sur la côte, du haggis et du black pudding dans les terres (y compris au petit déjeuner)… mais ce que je n’avais pas imaginé c’est la bienveillance des écossais, cool et attentionnés. Et je trouve que leur patience est vraiment mise à rude épreuve avec des touristes qui ne parlent pas génialement anglais et qui encombrent les routes étroites.
En définitive, un voyage riche et passionnant qui m’a carrément donné envie d’y retourner pour enfin pouvoir visiter la School of Art de Glasgow (en rénovation depuis l’incendie), le nord des Highlands et les îles, la côte Est, etc, etc.
Quelques adresses chouettes :
Le Culzean Castle près de Ayr, dans le sud ouest de l’Ecosse. Immense château situé au-dessus de falaises qui appartient maintenant au National Trust. L’entrée est assez onéreuse mais on peut clairement y passer la journée : le château se visite (avec des fiches de salles en français, des visites guidées gratuites, et parfois des bénévoles francophones dans les salles pour les anecdotes) mais il y a aussi le parc et les jardins qui valent de s’y attarder.
Le Waverley. Un vieux steamer restauré qui propose des balades sur le loch Long. On y embarque à partir d’endroits différents en fonction des jours de la semaine. La balade vaut autant pour le loch (pas le plus impressionnant mais une promenade sur l’eau c’est toujours chouette) que pour le bateau lui-même avec ses cafés, ses salles d’observation, ses roues à aube et sa machine à vapeur. Même par temps de pluie, la sortie vaut le détour.
La distillerie Dalwhinnie. Sans doute pas la plus familiale ou originale mais un bon point de départ pour découvrir le whisky. Des explications claires et complètes et une dégustation d’un whisky agréable, vanillé et peu tourbé. Idéal pour une première expérience je trouve, d’autant que l’accueil est cordial. Attention quand même, le lieu est fréquenté en journée. Arriver de préférence le matin, avant 10h30 et les cars de touristes. Et si on veut acheter une bouteille de Dalwhinnie 15 ans d’âge, on attend d’être en France car on le trouve partout et beaucoup, beaucoup moins cher (la faute aux taxes écossaises).
Mother India à Glasgow. L’un des meilleurs restaurants indiens que j’ai testé. Des recettes savoureuses et raffinées. Attention c’est assez épicé. Il faut réserver pour le soir mais on peut passer tôt en espérant une place et réserver pour un peu plus tard s’il n’y en a plus. La salle du bas propose une atmosphère un peu feutrée, la salle du haut est beaucoup plus animée mais dans une ambiance très chaleureuse avec des bougies et des boiseries.
Le café de la Scottish National Gallery à Edimbourg. Tout le monde en parle car le lieu est tenu par un couple de restaurateurs vedettes ayant remporté de nombreux prix (on peut aussi acheter leur livre). La cuisine est subtile et raffinée mais moins onéreuse que dans leur autre restaurant. La café offre par ailleurs un très joli point de vue et permet une pause assez calme au cœur de la très touristique Edimbourg, parfois au son d’une harpe.
Tout est dit ! merci bien ;-)
Ouh ! ça me donne très envie d’y aller ! Bon, j’avoue, j’avais déjà envie avant de te lire, mais ça ne fait que renforcer. J’espère y mettre les deux pieds un jour !
Mais oui, mais oui. J’ai attendu plusieurs années, mais finalement ça se fait.
Et puis ce n’est pas le bout du monde, ça reste donc un rêve très accessible.